LA
RÉPUBLIQUE
DÉMOCRATIQUE ALLEMANDE
ET LES SUITES D’HELSINKI
Pierre JARDIN
C.N.R.S.
En adhérant au protocole d’Helsinki, la RDA pense achever le processus de reconnaissance internationale à laquelle le régime, soucieux de fonder sa légitimité sur le double plan extérieur et intérieur, aspire depuis toujours.
Les juristes de la Sécurité d’État ont bien mis en garde contre des engagements trop contraignants. Mais dès lors que l’URSS s’engage dans la voie de la détente, les dirigeants est-allemands n’ont guère de choix.
En outre, ils voient la détente comme le signe de la victoire du camp socialiste sur un capitalisme en crise. Et ils se font fort de contrôler les dérives possibles.
Mais le rapport de force évolue différemment : c’est le camp socialiste qui entre en crise. Et le régime se trouve pris au piège d’une délégitimation induite par la revendication populaire croissante d’une mise en œuvre des principes de la « troisième corbeille ».
By acceding to Helsinki's protocol, GDA expects to successfully bring to an end the process of international recognition which the regime, anxious to found his legitimity on both external and internal sides, has always aspired to.
Jurists from State Security warned about commitments way too binding. But as soon as the USSR commits itself to the détente, East Germany’s political leaders have no choice.
Furthermore, they consider the détente as the victory of the socialist camp over a capitalism in crisis. And they act as guarantor of the potential risks regulation.
However, the power relationship evolved in a different way : this is the socialist camp that is lapsing into crisis.
The regime finds himself trapped in a delegitimation induced by the increasing popular claim of an implementation from « the third basket » princips.