Sexe, sexualité et droits européens
Enjeux politiques et scientifiques des libertés individuelles
Olivier Dubos, Jean-Pierre Marguenaud
Quatrième de couverture
Le sexe et la sexualité sont, possiblement, à l’origine de l’humanité et sûrement pour quelque chose dans sa perpétuation. Les questions qu’ils lui posent sont donc de toujours et de partout. Aussi n’y avait-il aucune urgence particulière à les examiner de nouveau. Les deux droits européens, qui se diffusent depuis, Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg, invitaient pourtant très fortement à reparler du sexe et de la sexualité car les principes d’égalité, de libre circulation et de liberté individuelle qu’ils rendent chaque année un peu plus concrets et plus effectifs sont de nature à chasser bien des idées reçues et à cristalliser bien des passions. Des thèmes aussi discutés que l’égalité entre les femmes et les hommes, l’homosexualité, le sadisme, le masochisme, le sado-masochisme, le transsexualisme et la prostitution ont été abordées sans fard sous le double regard du droit du Conseil de l’Europe et du droit de l’Union européenne par des juristes de formation et de sensibilité différentes. Leurs libres réflexions ont convergé vers cette belle formule de synthèse dégagée par Jean Hauser :
« l’Homme ne peut vivre sans mystère et sans interdit qui lui donnent le plaisir de la transgression. L’interdit ne lui sera plus donné, il se le recréera. Alors il nous appartiendra de revisiter par la littérature, les arts, la musique… le sexe et d’y substituer intelligemment et harmonieusement le mystère de l’interdit individuel à ce que furent le mystère de l’interdit social, montrant par là-même que la société humaine est devenue majeure ».