Les animaux et les droits europeens

Au-delà de la distinction entre les hommes et les choses


Sous la direction de Jean-Pierre Marguenaud et Olivier Dubos

#cde#droits européens

Quatrième de couverture

Pour séduire Europe, la princesse phénicienne aux grands yeux, Zeus avait pris la forme d’un taureau blanc. Déjà c’est par un animal qu’Europe avait été conquise, comme se plaît à le rappeler Jean-Claude Gautron. Aujourd’hui, se dessine encore une affinité particulière entre l’Europe et les animaux. Ainsi, l’Union européenne s’efforce-t-elle depuis, les traités de Maastricht et d’Amsterdam, de donner une certaine réalité au bien-être des animaux. Quant au Conseil de l’Europe, il a consacré pas moins de dix conventions et protocoles aux questions animalières les plus douloureuses, allant du transport international à l’abattage en passant par les expérimentations. En outre, dans plusieurs pays européens, on est allé parfois jusqu’à modifier la Constitution pour mieux protéger les bêtes. Entre produits et êtres sensibles, exploitation industrielle et amour anthropomorphique, quelle est la place de l’animal dans l’Europe d’aujourd’hui ? Une partie de la réponse se trouve dans les Actes du Colloque de Limoges « Les animaux et les droits européens », ponctué par cette profonde affirmation de François Rigaux : « Les juristes n’auraient pas été contraints de veiller à la protection des animaux si les rapports à l’intérieur de la grande famille animale à laquelle ils participent ne s’étaient désarticulés à la suite de la maîtrise que les sociétés humaines se sont arrogés sur la nature entière ».


Dans la même collection...