Les états face aux juridictions internationales. Une analyse des politiques étatiques relatives aux juges internationaux
Actes de la 2ème journée de droit international de l'ENS
Florian Couveinhes Matsumoto, Raphaëlle Nollez-Goldbach
Quatrième de couverture
Ce recueil des actes de la deuxième Journée de Droit international de l’École Normale Supérieure organisée dans le cadre du Centre de Théorie et d’Analyse du Droit (CTAD – UMR 7074) vise à éclairer les relations des Etats et des juridictions internationales à travers les politiques menées par les premiers à l’égard des secondes. Le rapport de ces deux acteurs est complexe : d’un côté, les juridictions internationales tirent formellement leur autorité des Etats, qui sont aussi ceux qui déterminent leur composition, leurs bases de compétence ou la procédure qu’elles doivent suivre, ceux qui acceptent leur compétence pour les litiges qui les concernent et qui participent à accroître ou à diminuer leur influence ; mais d’un autre côté, ces juridictions énoncent ce qui s’impose juridiquement aux Etats, et elles interprètent souvent leur statut ou le droit applicable de manière extensive, donc relativement indépendante des volontés étatiques. Dans certains cas, elles essaient même de jouer un rôle quasi-législatif, suppléant ou remplaçant celui des Etats.
Les enjeux de leurs rapports sont d’une importance croissante, pour les États et les juridictions internationales naturellement, mais également pour les acteurs économiques privés, pour les individus et pour les populations des Etats – qui n’ont pourtant généralement participé au choix d’établir une juridiction internationale que de manière très indirecte, ou pas du tout. La multiplication des décisions des juges internationaux et l’augmentation de leur influence sur les gouvernements et les populations entraînent souvent des manifestations de soutien, parfois des pressions exercées par des Etats sur leurs pairs pour qu’ils s’exécutent, mais aussi des interrogations, des inquiétudes et des réactions plus ou moins vives et plus ou moins constructives.
Aussi difficile que puisse paraître le décryptage de ces politiques, il est essentiel à une bonne compréhension de l’évolution actuelle et de l’avenir du Droit international.
À propos de l'auteur
Raphaëlle Nollez-Goldbach, chargée de recherche au CNRS,et Florian Couveinhes Matsumoto, Maître de conférences à l’ENS,
sont membres du Centre de Théorie et d’Analyse du Droit (ENS - Paris Nanterre - CNRS).