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L'eau
en droit International
Colloque d'Orléans de la Société française pour le droit international
Juin 2011 - 408 pages
Ean - Isbn13 : 978-2-233-00616-5 ;
prix : 44 €
Editions A.Pedone - 13 rue soufflot 75005 Paris
Tel. : 00 33 (0)1 43 54 05 97 |
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Le Centre de recherche juridique Pothier (CRJ) a accueilli le colloque
annuel de la Société française pour le droit international du 3 au 5 juin 2010 sur
un thème novateur : L’eau en droit international. Le dernier colloque de la
S.F.D.I. qui avait eu lieu à Orléans était l’un des tout premiers colloques de la
Société – plus précisément le cinquième – qui, du 25 au 27 mai 1971, s’était
attaché à l’approfondissement de certains Aspects du droit international
économique ; Elaboration, contrôle, sanction. Ce thème avait occasionné des
débats passionnés sur l’autonomie supposée ou réelle du droit international
économique qui en était alors à ses années de jeunesse. Original à cette époque,
il est depuis lors devenu classique, à telle enseigne qu’il fait aujourd’hui l’objet
de cours et de diplômes de Master. Le thème retenu pour l’édition 2010 du
colloque de la Société aura-t-il le même destin ?
Certains opposeront que l’eau n’a rien de nouveau en droit international.
Les origines du droit des organisations internationales ne se trouvent-elles pas là
plus qu’ailleurs ? La Commission centrale pour la navigation du Rhin, dont la mise
en place est prévue par l’Acte final du Congrès de Vienne de 1815 et qui se réunit
à Mayence pour la première fois le 15 août 1816, n’est-elle pas généralement
présentée comme la première organisation internationale ? La navigation a
longtemps constitué un aspect primordial de la réglementation internationale
applicable aux cours d’eau internationaux mais le colloque ne s’est pas attardé sur
la navigation, ni sur les délimitations frontalières utilisant des masses d’eau
d’ailleurs.
C’est de l’«eau ressource » dont il a été question. C’est l’eau telle
qu’elle est appréhendée dans le cadre de la Commission internationale pour la
protection du Danube (ou de la Commission internationale pour la protection de la
rivière Oder), celle dont on protège la qualité – qu’il s’agisse des eaux de surface
ou des eaux souterraines, celle dont on protège l’environnement, dont on s’assure
que l’utilisation est équitable et durable, qui a retenu l’attention. Si l’approche
environnementaliste n’est pas étrangère à notre propos, le réduire à cela serait une
erreur. Des instruments ayant l’eau pour objet s’inscrivent dans le cadre du seul
droit de l’environnement, mais le colloque s’est intéressé à l’eau plus globalement.
Il a permis d’affirmer l’existence d’un droit international de l’eau, de l’identifier et
d’en mesurer les limites.
Certains restent dubitatifs face à cette approche, voyant
dans l’expression « Droit international de l’eau » l’affirmation de l’existence d’une
discipline autonome là où il s’agit surtout de mettre en lumière des institutions, des
instruments, des activités saisies par le droit, tous trop souvent ignorés des
internationalistes. D’autres, dans le même temps, particulièrement dans la doctrine
anglo-saxonne qui sait se montrer pragmatique lorsque cela est nécessaire, en sont
à approfondir les évolutions de ce droit (Edith Brown Weiss, « The Evolution of
International Water Law », R.C.A.D.I., 2007, vol. 331, p. 163-404). Le droit international de l’eau laisse une place de premier plan à la coopération interétatique
et les traités internationaux, le plus souvent bilatéraux ou plurilatéraux, sont à la
fois très nombreux et anciens. Les traités les plus récents mettent en évidence des
préoccupations nouvelles. Ils sont plus souvent tournés, non seulement vers la
détermination de priorités dans les usages, mais aussi vers la préservation de la
ressource et retiennent une approche plus globale que les traités anciens. Au-delà
de ce droit international de l’eau « interétatique », on ne peut que constater
l’implication dans le secteur de l’eau d’une grande diversité d’acteurs, auteurs,
destinataires et contestataires des normes posées. Dans un contexte international
marqué par une raréfaction de la ressource, en lien avec la surexploitation et la
pollution, la reconnaissance internationale d’un droit de l’homme à l’eau constitue
à la fois une évolution en cours et un enjeu dont la société civile s’est emparée.
Sur un plan national, la revendication part souvent de la contestation des conditions
dans lesquelles la distribution et l’assainissement de l’eau s’opèrent, dans le cadre
de la privatisation. Les questions du prix de l’eau, de l’accès à l’eau des quartiers
périphériques et de la qualité de l’eau deviennent ici cruciales.
A n’en pas douter, « [l]’eau et son droit » sont dans l’actualité et,
singulièrement, dans l’actualité française : le cinquième forum mondial de l’eau se
tiendra au mois de mars 2012, à Marseille ; la France a adhéré le 24 février 2011
à la Convention de New York sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau
internationaux à des fins autres que la navigation du 21 mai 19972. D’un point de
vue strictement national, l’année 2010 a marqué la fin de la gestion déléguée de la
distribution de l’eau potable dans nombre de villes françaises, et le retour à la
gestion en régie dans des grandes villes comme Paris ; d’autres contrats de
délégation dans d’autres villes arrivent à échéance dans les années qui viennent.
Ne doutons pas que, dans une époque marquée par l’accroissement de la demande,
l’augmentation et la diversification des conflits nés de la concurrence entre usages
de l’eau, l’eau sera encore un sujet d’actualité dans les années qui viennent.
Espérons que les juristes, et notamment les internationalistes, parviendront à s’en
saisir de la manière la meilleure qui soit pour tous.
Frédérique COULÉE
Sophie LEMAIRE
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Préface |
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Avant-Propos |
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I. |
LE DROIT INTERNATIONAL DE L’EAU |
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Rapport général
Du droit international de l’eau à la reconnaissance
internationale d’un droit à l’eau :
SFDI les enjeux
Par Frédérique COULÉE |
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Les acteurs du droit international de l’eau
Par Nicolas HAUPAIS |
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Les développements normatifs du droit international de l’eau :
SFDI contradictions non résolues et ambivalence normative
Par Sylvie PAQUEROT |
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Les principes généraux du droit international de l’eau à la lumière de la
jurisprudence récente
SFDI de la Cour internationale de Justice
Par Marcelo KOHEN |
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II. |
LA DIMENSION TRANSNATIONALE
DES SERVICES DE L’EAU :
SFDIASSAINISSEMENT ET DISTRIBUTION DE L’EAU |
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Les contrats internes des services de l’eau
Par Stéphane DUROY |
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Les contrats internationaux des services de l’eau Présentation du contrat de
concession
SFDI conclu pour la ville de Buenos Aires
Par Alexandre BRAILOWSKI et Anne GILLES |
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Les partenariats public-public : de nouveaux outils au service de l’eau
Par Sophie LEMAIRE |
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Les arbitrages CIRDI en matière d’eau
Par Pierre MAYER |
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Atelier 1. |
Les coopérations régionales liées à l’eau
SFDI Quelle coopération régionale sur les eaux souterraines transfrontalières ? |
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Quelques réflexions concernant un processus en développement
Par Raya Marina STEPHAN |
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L’influence des agences de crédit à l’exportation sur la coopération régionale
en matière de gestion
SFDI des cours d’eau internationaux
Par Julien CAZALA |
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La coopération transfrontalière en matière de gestion de l’eau en Europe :
SFDI d’une redistribution des rôles vers une redistribution des pouvoirs ?
Par Amanda DEZALLAI |
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Des coopérations, un bassin :
SFDI la désarticulation des dynamiques régionales
dans le bassin du Mékong
Par Vanessa RICHARD |
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La gestion intégrée des ressources en eaux partagées
et les organismes de bassin en Afrique :
SFDI les cas de l’Autorité du Bassin du Niger et de l’Autorité du Bassin de la Volta
Par Komlan SANGBANA |
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Atelier 2. |
La lutte contre la corruption dans les services de l’eau |
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La Société française pour le droit international peut-elle lutter
contre la corruption
SFDI dans le secteur de l’eau autrement
qu’en organisant un colloque sur la question ?
Par Yves NOUVEL |
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L’action du Water Integrity Network dans la lutte contre la corruption
dans le secteur de l’eau
Par Maël CASTELLAN et Sidy Alpha NDIAYE |
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La corruption devant les tribunaux CIRDI
Par Hilmer VASQUEZ |
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Atelier 3 |
Conflits liés à l’eau
et perspectives de développement |
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Propos introductifs : les eaux du Jourdain comme parabole
Par Hervé ASCENSIO |
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Existe-t-il un potentiel conflictuel des eaux transfrontières au regard de la
pratique des Etats ?
Par Stefano BURCHI |
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Le droit international et la gestion de l’eau
dans les bassins du Tigre et de l’Euphrate
Par Rana KHAROUF-GAUDIG |
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Peut-on résoudre les conflits transfrontaliers par des règles de préférence
dans les utilisations de l’eau ?
Par Christina LEB |
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Ressources en eau
et droit international de l’environnement
SFDILes spécificités de la protection internationale de l’environnement
en matière de ressources en eau
SFDI Que faire pour qu’un poisson
soit heureux comme un poisson dans l’eau (douce) ?
Par Jochen SOHNLE |
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La protection de l’environnement aquatique en droit communautaire
et droit international :
SFDI l’expérience française
Par Jacques SIRONNEAU |
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Le problème des atteintes environnementales par les activités
des entreprises multinationales :
SFDI le cas de l’eau au Chili
Par Gonzalo AGUILAR CAVALLO |
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La reconnaissance internationale de priorités dans les usages de l’eau
Par Henri SMETS |
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III. |
VERS UNE CONSECRATION INTERNATIONALE
DU DROIT À L’EAU ? |
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L’eau et le droit humanitaire
Par Philippe WECKEL |
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Le droit à l’eau – Un droit de l’homme internationalement protégé ?
Par Lucius CAFLISCH |
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CONCLUSIONS GÉNÉRALES |
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Par Alain PELLET |
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Notamment et également disponible autours du sujet : |
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Droit international de l’environnement
Jean-Pierre Beurier
Septembre 2010 - 590 pages
Ean - Isbn13 : 978-2-233-00598-4 ;
prix : 38 €
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|
Actualité du droit des fleuves internationaux
Sous la direction de
Bogdan Aurescu et Alain Pellet
Juin 2010 - 310 pages
Ean - Isbn13 : 978-2-233-00595-3 ;
prix : 32 €
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Accès contributeurs |
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Commande par fax au ++ 33 (0)1 46 34 07 60 |
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Achat en ligne |
retour |
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