Les tiers aux conflits armés et la protection des populations civiles
Sous la direction de Jean-Marc Sorel et Isabelle Fouchard
Quatrième de couverture
Les parties aux conflits armés contemporains – Etats ou groupes armés organisés – ont un rôle primordial dans la protection de la population civile et une responsabilité principale dans l’application du droit international humanitaire. On observe néanmoins depuis quelques décennies l’immixtion croissante de divers acteurs, tant publics que privés, sur le terrain des hostilités, qui pourtant demeurent en principe tiers » au conflit armé (organisations non gouvernementales, sociétés militaires privées, journalistes, organisations internationales, notamment aux travers des opérations de paix, etc.), entendu par opposition aux parties
au conflit.
Il convient de préciser que le recours à la figure du «tiers » aux conflits armés ne prétend renvoyer ni à une catégorie juridique homogène, ni à un nouveau concept, mais il se présente comme un terme englobant et, par conséquent, commode pour appréhender la diversité des problématiques et des acteurs de manière transversale. L’incertitude concernant la manière d’appréhender le «tiers » s’apparente parfois à une situation kafkaïenne dont la couverture de cet ouvrage rend compte d’une manière distanciée.
Mais, fondamentalement, la question est de savoir quel(s) rôle(s) peuvent jouer ces divers acteurs, individuellement et collectivement, dans la promotion du respect du droit international humanitaire et la protection des populations civiles en temps de conflit armé. C’est à cette question que tentent de répondre les différentes contributions de cet ouvrage.