Dans la panoplie des moyens pour lutter contre le terrorisme, la lutte contre son financement est assurément l’un des aspects parmi les plus importants. Développée avant les attentats du 11 septembre, notamment à travers la convention de 1999 portant sur ce sujet, cette lutte est devenue depuis ces attentats une des préoccupations majeures des Etats et des organisations internationales. Néanmoins, le panorama des conceptions et des moyens utilisés démontre une variété qui pourrait mettre en cause son efficacité. C’est à un passage en revue de ces conceptions et moyens que nous convie le présent ouvrage. Partant de l’étude du rôle des organisations internationales telles que l’ONU, mais aussi des institutions financières internationales ou des organisations européennes, cet ouvrage n’omet pas de se pencher sur l’apport des Etats – en l’espèce dans une perspective transatlantique – qui, in fine, restent à l’avant-poste de cette lutte. A la variété des acteurs s’ajoutent des conceptions différentes où l’équilibre entre les impératifs sécuritaires et le respect des droits fondamentaux pose problème. De nouveau, un tour d’horizon des actions des organisations internationales, des juridictions et des priorités des Etats nous permet de percevoir ce fragile équilibre et la nécessité de sans cesse rappeler que l’objectif de la lutte contre le financement du terrorisme ne peut justifier l’emploi de tous les moyens.