Le Palais Farnèse,
un balcon sur l’europe en guerre
Gilles FERRAGU
«E adesso, la diplomazia può andare in vacanza » : le mot adressé le 2 août 1914 par le ministre des Affaires étrangères, San Giuliano, à l’ambassadeur Barrère pour lui signifier la neutralité italienne, est trompeur : la guerre n’est pas un temps de villégiature pour les diplomates, et dans une Italie dont la neutralité est devenue un enjeu, quasiment un «front diplomatique» en soi, l’hôte du palais Farnèse a fort à faire.
«E adesso, la diplomazia può andare in vacanza» : this bon mot used on August 2nd, 1914 by the Foreign minister San Giulano to ambassador Barrère to indicate that Italy would remain neutral, is deceiving: war is not a period of leisure for diplomats, and in an Italy whose neutral status has become an important stake, practically a diplomatic front of sort, the host of Palais Farnèse has much to attend to.