L’Europe et la lutte contre la piraterie maritime


Sous la direction de Constance Chevallier-Govers et Catherine Schneider


Quatrième de couverture

le phénomène de la piraterie maritime est ancien, il connait depuis quelques années un renouvellement considérable, tant par son ampleur géographique que par ses modalités d’expression toujours plus complexes. Ainsi la lutte contre cette « piraterie contemporaine » se charge de nouvelles ambitions et appelle un ensemble de traitement très différenciés, traditionnels de type civil et militaire, mais aussi renouvelés et d’ordre structurel, visant à l’élimination de ses causes profondes, politiques, économiques et sociales.
Tel est bien l’objet de l’approche globale de la lutte contre la piraterie maritime qui se réclame de l’approche holistique de la sécurité et qui est prônée désormais par les grandes organisations internationales, notamment l’ONU. L’Union européenne, contrairement à l’OTAN, semble disposer, à priori et pour la mise en oeuvre de cette nouvelle approche, d’atouts incontestables.
Elle est en effet en mesure de mobiliser avec efficacité nombre de ses politiques, de sécurité et de défense commune (PSDC), de coopération au développement, de liberté de sécurité et de justice, des transports, tout en promouvant ses valeurs et notamment le respect des droits l’homme.
Néanmoins, toujours confrontée aux faiblesses structurelles qui caractérisent son système d’action extérieure particulièrement schizophrénique, et dans le cadre duquel les États membres surveillent jalousement leurs prérogatives nationales, l’Union peine, dans cette lutte contre la piraterie contemporaine, à maintenir la cohérence de ses ambitions et de ses moyens et la lisibilité internationale de son action.
Valeur inégalée de l’approche globale de l’Union et de ses États membres ou récurrence dramatique du syndrome du « Gulliver empêtré » dans l’action labyrinthique qui est la sienne en matière de lutte contre la piraterie maritime? …. Tel aura été le fil d’Ariane déroulé dans cette publication par ses directeurs et l’ensemble de ses contributeurs.
Cette publication rassemble les contributions de Mihaela Ailincai, Gonzague Aizier, Josiane Auvret-Finck, Louis Balmond, Laure Borgomano, Paul Bourgues, Éric Chaboureau, Constance Chevallier-Govers, Cesare Ciocca, Samuel Cogolati, Delphine Deschaud-Dutard, Jean Louis Fillon, Éric Frecon, Thierry Garcia, Danielle Azébazé-Labarthe, Jean Paul Pancracio, Michel Quillé, Cécile Rapoport, Catherine Schneider, Jan Wouters.

À propos de l'auteur

Constance CHEVALLIER-GOVERS, Maître de conférences HDR, à la Faculté de droit de l'Université Pierre Mendes France de Grenoble, Coordinateur adjoint du Centre d'Excellence Jean Monnet de Grenoble, membre du CESICE
Catherine SCHNEIDER, Professeur, Chaire Jean Monnet à la Faculté de droit de l’Université Pierre Mendes France de Grenoble, Coordinateur du Centre d’excellence Jean Monnet de Grenoble, membre du CESICE