Actualités de la gouvernance internationale de la Mer Méditerranée
Colloque des 9 et 10 novembre 2017
Sous la direction de Marie-Pierre Lanfranchi et de Rostane Mehdi
Quatrième de couverture
La Méditerranée constitue, à l’époque contemporaine, un espace plus que jamais fragmenté. Les signes de cette fragmentation s’inscrivent dans des registres aussi nombreux que différents : politique, économique, social, culturel, religieux ou bien encore juridique. Cet état, particulièrement exacerbé dans le contexte méditerranéen, n’empêche pas les riverains de partager une communauté de destin, elle-même commandée tant par la géographie de cette mer semi-fermée que par un héritage culturel et historique commun multiséculaire.
Cette réalité en tension conduit tout droit à souligner la difficulté en même temps que la nécessité d’une gouvernance commune des questions et enjeux propres à cet espace marin. Le constat n’est guère original et, par-delà les compétitions et rivalités, la problématique de ce qui est commun a conduit de longue date à la mise en place de mécanismes internationaux de gouvernance. Dans le même temps, les riverains, mus par un accord tacite, se sont abstenus, jusqu’à une époque récente, de revendiquer l’exercice de droits souverains au-delà de la mer territoriale.
Cette époque est néanmoins révolue et nombre d’évolutions contemporaines questionnent aujourd’hui les pratiques et stratégies étatiques, le rôle des acteurs non -étatiques de même que les mécanismes de coopération jusque-là mis en place. De multiples facteurs – économique, environnemental, humain, de sécurité, culturel notamment – concourent à ces évolutions qui sont souvent synonymes de risques nouveaux ou aggravés.
Les Journées internationales des 9 et 10 novembre 2017 ont été l’occasion de revenir sur ces grands enjeux contemporains à la lumière d’une approche plurisdiciplinaire où le droit a côtoyé l’économie, la géographie dans le contexte d’une mise en perspective historique et politique. Les différentes interventions ont alimenté la réflexion autour de la juridictionnalisation récente d’une partie des eaux méditerranéennes, du rôle des acteurs et instruments de gouvernance, de la gestion des ressources et, enfin, des migrations. Loin d’épuiser l’ensemble des questions susceptibles d’être posées, l’ouvrage apporte un un éclairage bienvenu au thème éternellement actuel de la gouvernance internationale de la mer Méditerranée.